Les mysteres de Larispem

Uchronie, steampunk, Paris, société secrète, orphelins, pouvoir, aventure

L'uchronie est un genre littéraire qui repose sur la réécriture de l'Histoire. Au XIXe siècle, les parisiens se sont révoltés contre le pouvoir en place. Les communards, comme on les appelait, ont perdu le combat dans des affrontements sanglants. Pour les Mystères de Larispem, l'auteur est parti du principe que ce sont les Communards qui ont gagné : Paris est devenu une ville-état et la noblesse a tout perdu. Un mystérieux pouvoir du sang pourrait permettre à ces nobles de revenir aux commandes. Mais des adolescents orphelins vont bouleverser leurs plans.

citation - extrait

Le terroriste est un spécialiste de la mort.Tuer, il connaît; il fait ça très bien. Certains sont même devenus de tels experts dans l'art de tuer qu'ils en profitent pour se supprimer eux-mêmes. Cela n'a rien de compliqué, rien d'héroïque. Songez à quel point il est plus facile de détruire que de construire, plus simple de se débarrasser d'autrui que d'apprendre à vivre avec.

On ne «trouve» pas le courage, c'est lui qui nous tombe dessus, en général quand on se rend compte que de toute façon on n'a pas le choix.

les mystères de Larispem (trilogie), Lucie Pierrat-Pajot, Gallimard jeunesse, Cote : R PIE - les trois tomes sont disponibles au CDI

Wonder

Différence, humour, auto dérision, collège, adolescence, handicap

Depuis qu'il est né, August Pullman est atteint d'une malformation faciale qui fait que son visage n'est comparable à aucun autre. Habitué à supporter le regard des autres, une nouvelle épreuve l'attend : il va aller au collège ! Première fois qu'il est scolarisé et lui, plus que tous autres enfants de sixième, redoute cette entrée. Comment les autres vont-ils l'accueillir ? Comment sera sa première année d'école ? Quelles difficultés va t-il devoir affronter ?

citation - extrait

Je m'appelle August. Je ne me décrirai pas. Quoi que vous imaginiez, c'est sans doute pire...

J'aimerais bien que ce soit tous les jours Halloween. On porterait tous des masques. Comme ça, on pourrait prendre le temps d'apprendre à se connaître avant de dévoiler nos visages.

Wonder, Raquel Jaramillo Palacio, PKJ, 2013, Cote : R PAL - deux exemplaires disponibles au CDI

U4 / Stephane, Jules, Koridwen, Yannis.

Dystopie, adolescents, survie, virus

U4, quatre auteurs, deux éditeurs, une histoire, quatre personnages. Cela fait dix jours que le virus U4 sévit, tuant plus de 90% de la population mondiale. Les seuls survivants sont des adolescents. L'électricité et l'eau potable commencent à manquer, tous les réseaux de communication s'éteignent. Dans ce monde dévasté, Koridwen, Yannis, Jules et Stéphane se rendent, sans se connaître, à un même rendez-vous. Parviendront-ils à survivre, et pourront-ils changer le cours des choses ?

citation - extrait

" - Sais-tu qui tu veux devenir ?

- C'est que... Devenir ? Après tous ces morts ?

- Oui. Tu es là. Je suis là. Le soleil brille dehors et l'herbe poussera encore au printemps. Ce n'est donc pas la fin du monde. [...]

- Mais au cours d'une vie, on connaît la fin de plusieurs mondes, tu sais. Le plus difficile, c'est de survivre en restant digne. "

U4, Yves Grevet, Florence Hinkel, Carole Trébor, Vincent Villeminot, Syros & Nathan, 2015, Cotes : R GRE, R HIN, R VIL & R VIL

On s'est juste embrasses

Rumeur, réputation, banlieue, fille

Aïcha, quinze ans, vit seule avec sa mère, femme fragile et étouffante. Un soir, elle embrasse Walid, le grand frère de sa meilleure amie Sabrina. Le jeune homme se vante d'avoir obtenu bien plus : la rumeur se propage dans la cité, et les habitants jettent l'opprobre sur Aïcha. Blessée, cette dernière s'enfuit, aidée par le fidèle Koto, ami de toujours. Le titre l'exprime : il ne s'est quasiment rien passé, et de ce rien découle pourtant tout un roman, récit minutieux des affres que traverse la narratrice. L'histoire avec Walid n'est que le déclencheur d'un mal-être beaucoup plus profond, lié au passé familial de l'héroïne. La découverte des conditions de sa naissance - étrangement similaires à son aventure - va lui permettre d'une part de se construire des racines, d'autre part d'assumer le présent. Le rôle apaisant de Koto constitue aussi une porte ouverte sur l'avenir. En trame de fond, la banlieue, avec ses codes et ses problématiques, apporte un supplément de sensibilité et d'urgence à ce premier roman fort. (source Sophie Pilaire, sur le site Ricochet)

citation - extrait

" - J'ai pas couché avec Walid, je l'ai juste embrassé... Une fois, une seule fois ! C'est ça, la vérité ! Plus je criais, plus elle souriait. - Mais on s'en fout de la vérité, ça compte pas la vérité... Tu comprends pas ça ? Je l'ai regardée un long moment et puis j'ai murmuré : - Non, je comprends pas... Je n'avais plus envie de crier, même plus envie de pleurer, je me sentais juste d'une tristesse à mourir. "

On s'est juste embrassés, Isabelle Pandazopoulos, Gallimard jeunesse, Scripto, 2009, Cote : R PAN